CHORUS

Un choral de Bach chorégraphié

Un chœur et une partition de Bach, Nicht so traurig, nicht so sehr, déclinée, détournée, triturée jusqu’à l’os. Mickaël Phelippeau embarque l’Ensemble a capella Campana dans une danse où l’invention, l’humour, la folie, magnifient le choral de Bach. Repris, relancé, répété à la manière d’un cœur qui bat. 

Sur scène, les choristes commencent par entonner un choral de Bach de manière classique. La suite l'est moins. Le mouvement va s'ajouter à la voix : « les choristes vont effectuer une sorte de balayage permanent sur le plateau, répétant ce même choral, d'une minute environ, mais de manière différente à chaque fois ». Et cela 24 fois en tout, dans une chorégraphie multiple et organique.

Ce choral, Mickaël Phelippeau ne l'a pas choisi par hasard. « Il a quelque chose de très immédiat, il a cette vertu de m'embarquer très rapidement par ses couleurs vocales et joue beaucoup avec l'élévation, il est très évolutif alors qu'il ne dure qu'une seule minute. C'est une matière à travailler assez géniale ! ». Étirer un simple choral d'une minute jusqu'à totalement le transformer, en faire de même avec le travail du corps, c'est toute l'expérience de Chorus, une expérience réussie puisque, de l'aveu du chorégraphe, « leur son de chœur n'est plus du tout le même depuis, c'est bien aussi que le corps amène quelque chose dans la voix que seul le corps peut… »